samedi 2 novembre 2013

Mesures et échelles de biodiversité

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             La mesure de la biodiversité est délicate car elle inclut les nombres d’espèces ainsi que leurs effectifs, mais aussi la variabilité génétique entre espèces (que traduisent iproximativement les nombre de familles, ordres ...) et au sein de chaque espèce (diversité interindividuelle, parfois traduite par des races, variétés ou sous-espèces, mais plus souvent mal quantifiée et peu visible) 

a. Nombre d’espèces
             Le nombre d’espèces présentes (ou « richesse spécifique ») est la mesure la plus simple de a biodiversité présente dans un espace. Le nombre de toutes les espèces vivantes est encore inconnu car certains groupes taxonomiques (insectes, algues, ...) n’ont pas été complètement inventoriés, et certains milieux restent mal explorés (forêts tropicales, abysses, ...). En restant prudent, on peut retenir les évaluations raisonnables proposées par (Lévêque 1997) de l’ordre de 1.7 millions d’espèces connues, probablement plusieurs millions inconnues (dont 8 millions f insectes, 1 à 2 millions de champignons, 45.000 vertébrés ...). Cependant, la biodiversité de certains groupes comme les Vertébrés ou la biodiversité de certaines régions, comme les pays tempérés, est beaucoup mieux connue. 

b. Echelles
            Tous ces nombres d’espèces n’ont de valeur qu’à une échelle déterminée. A l’échelle de grands territoires, les nombres d’espèces restent plutôt stables, et, pour certains groupes de plantes ou d’animaux, ont même augmenté au cours des dernières des années.

c. Diversité
             On constate partout que les espèces présentent de très fortes différences d’abondance. Certaines sont très abondantes parce que leur répartition est très large et/ou leur densité de population élevée. D’autres sont rares, en raison d’une répartition restreinte et/ou d’une faible densité. Parmi ces dernières, beaucoup étaient jadis communes ou abondantes : leur rareté actue1le représente une dégradation et un état de fragilité et peut être considérée comme un risque d extinction. Ce critère est largement pris en compte pour établir les listes d’espèces menacées

d. Composition spécifique des flores et des faunes
            Les indices décrits ci-dessus (richesse spécifique et diversité) sont des descripteurs essentiels de la biodiversité, mais ils présentent l’inconvénient de rester « anonymes» , ils ne tiennent pas compte de l’identité des espèces étudiées. Ces dernières peuvent cependant présenter des différences selon leur origine, leur mode de vie, leur valeur. Il est donc important d examiner aussi la biodiversité dans sa composition en espèces, et de chercher à savoir si les espèces sont introduites artificiellement ou non, si elle indique la qualité ou d’autres caractères du milieu, si elles présentent une valeur patrimoniale particulière, etc....      Cette approche permet de nuancer les informations fournies par les nombres bruts d’espèces et d’individus, mais elle doit être réalisée avec prudence, en raison d’un certain risque de subjectivité. 

e. Points chauds
             A l’échelle mondiale, il y a de grandes disparités dans la répartition géographiques des espèces. Certaines couvrent une grande partie du globe, d’autres n’existent que sur une petite île, ne montagne, un cours d’eau .... On désigne parfois par « réservoirs de biodiversité hot spots) des petites zones où les espèces sont particulièrement nombreuses et/ou originales.

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