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La mesure de la biodiversité est délicate
car elle inclut les nombres d’espèces ainsi que leurs effectifs, mais aussi la
variabilité génétique entre espèces (que traduisent iproximativement les nombre
de familles, ordres ...) et au sein de chaque espèce (diversité
interindividuelle, parfois traduite par des races, variétés ou sous-espèces,
mais plus souvent mal quantifiée et peu visible)
a. Nombre
d’espèces
Le nombre d’espèces présentes (ou «
richesse spécifique ») est la mesure la plus simple de a biodiversité présente
dans un espace. Le nombre de toutes les espèces vivantes est encore inconnu car
certains groupes taxonomiques (insectes, algues, ...) n’ont pas été
complètement inventoriés, et certains milieux restent mal explorés (forêts
tropicales, abysses, ...). En restant prudent, on peut retenir les évaluations
raisonnables proposées par (Lévêque 1997) de l’ordre de 1.7 millions d’espèces
connues, probablement plusieurs millions inconnues (dont 8 millions f insectes,
1 à 2 millions de champignons, 45.000 vertébrés ...). Cependant, la
biodiversité de certains groupes comme les Vertébrés ou la biodiversité de
certaines régions, comme les pays tempérés, est beaucoup mieux connue.
b. Echelles
Tous ces nombres d’espèces n’ont de valeur
qu’à une échelle déterminée. A l’échelle de grands territoires, les nombres
d’espèces restent plutôt stables, et, pour certains groupes de plantes ou
d’animaux, ont même augmenté au cours des dernières des années.
c. Diversité
On constate partout que les
espèces présentent de très fortes différences d’abondance. Certaines sont très
abondantes parce que leur répartition est très large et/ou leur densité de
population élevée. D’autres sont rares, en raison d’une répartition restreinte
et/ou d’une faible densité. Parmi ces dernières, beaucoup étaient jadis communes
ou abondantes : leur rareté actue1le représente une dégradation et un état de
fragilité et peut être considérée comme un risque d
extinction. Ce critère est largement pris en compte pour établir les listes
d’espèces menacées
d. Composition
spécifique des flores et des faunes
Les indices décrits ci-dessus (richesse
spécifique et diversité) sont des descripteurs essentiels
de la biodiversité, mais ils présentent l’inconvénient de rester « anonymes» ,
ils ne tiennent pas compte de l’identité des espèces étudiées. Ces dernières
peuvent cependant présenter des différences selon leur
origine, leur mode de vie, leur valeur. Il est donc important d examiner aussi
la biodiversité dans sa composition en espèces, et de chercher à savoir si les
espèces sont introduites artificiellement ou non, si elle indique la qualité ou
d’autres caractères du milieu, si elles présentent une valeur patrimoniale
particulière, etc.... Cette approche
permet de nuancer les informations fournies par les nombres bruts d’espèces et
d’individus, mais elle doit être réalisée avec prudence, en raison d’un certain
risque de subjectivité.
e. Points
chauds
A l’échelle mondiale, il y a de grandes
disparités dans la répartition géographiques des espèces. Certaines couvrent
une grande partie du globe, d’autres n’existent que sur une petite île, ne
montagne, un cours d’eau .... On désigne parfois par « réservoirs de
biodiversité hot spots) des petites zones où les espèces sont particulièrement
nombreuses et/ou originales.
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